En 2022, la Grande Région comptait environ 267 300 frontaliers salariés (frontaliers entrants). 15 % d’entre eux avaient moins de 30 ans. En 2022, le Grand-Duché de Luxembourg était de loin la destination principale des jeunes frontaliers : plus de 86 % d’entre eux y travaillaient.

Des 216 490 frontaliers se rendant au Luxembourg en 2022, 35 780 ont moins de 30 ans (16 %) et 520 personnes moins de 20 ans.

Avec un total de 20 720 personnes, les jeunes actifs frontaliers venant de France représentaient 58 % du total des jeunes frontaliers se déplaçant au Grand-Duché. Parmi le nombre total de frontaliers français et belges en direction du Luxembourg, respectivement 18,0 et 17,5 % entre eux étaient âgés de moins de 30 ans. En revanche, la tranche d’âge des moins de 30 ans représentait seulement 12,2 % du total des travailleurs frontaliers originaires de l’Allemagne.

En tenant compte également, en plus du flux vers le Luxembourg, des jeunes se rendant en Wallonie et dans les composantes allemandes, les jeunes travailleurs venant de France représentaient plus de 63 % du total des travailleurs frontaliers de moins de 30 ans qui ont fait la navette à l’intérieur de la Grande Région en 2022. Au total, 26 366 français de moins de 30 ans travaillent de l’autre côté de la frontière et 599 d’entre eux ont moins de 20 ans.

Force est de constater que la proportion de personnes dans la tranche d’âge des moins de 30 ans par rapport au flux total varie fortement selon la zone cible : près d’un navetteur français sur cinq travaillant au Luxembourg était âgé de moins de 30 ans, tandis que moins d’un frontalier sur dix se rendant dans les composantes allemandes appartenait à cette même tranche d’âge. Les jeunes Français vont donc plutôt travailler au Grand-Duché puis en Wallonie. Le marché de l’emploi allemand avec son système de formation en alternance fortement développé paraît moins attrayant pour les jeunes originaires de France.