47 % des Lorrains se rendant en Allemagne sont âgés de 50 ans ou plus

Le travail frontalier concerne avant tout des personnes en milieu de carrière professionnelle : les 30-49 ans représentent ainsi 57 % des Lorrains frontaliers en 2021, alors que cette tranche d’âge ne concerne que 48 % des Lorrains non frontaliers. Du fait de cette surreprésentation de ce groupe d’âges intermédiaire, on observe chez les frontaliers une plus forte proportion de personnes déclarant vivre en couple, de l’ordre de 71,0 % contre 66,3 % des Lorrains travaillant en Lorraine.

Les frontaliers ne sont pas épargnés par le phénomène de vieillissement : de 2015 à 2021, la part des travailleurs âgés de 50 ans et plus s’est ainsi accrue de 4,6 points, pour atteindre 25,8 %. Selon les données de l’INSEE, c’est en direction des Länder allemands que la part des Lorrains âgés de 50 ans et plus est la plus élevée en 2021 (46,7 %), en lien avec un appareil productif encore fortement orienté vers des activités industrielles qui ne rajeunissent que peu ou pas leurs effectifs par l’embauche de jeunes frontaliers. Dans le détail des Länder, 45,2 % des travailleurs se rendant en Rhénanie-Palatinat et 46,9 % de leurs homologues se rendant en Sarre sont âgés de 50 ans ou plus. A titre de comparaison, ce groupe d’âges concerne 27,4 % des Lorrains se rendant en Wallonie, 22,2 % de ceux se rendant au Luxembourg et 32,1 % des Lorrains non frontaliers.

L’exercice d’un emploi frontalier reste une caractéristique plutôt masculine : 60,2 % des travailleurs sont des hommes, contre 50,0 % des Lorrains travaillant en Lorraine. Les travailleuses frontalières sont les mieux représentées en Wallonie (47,4 %), en lien avec des activités tertiaires dans le domaine de la santé bien représentées, alors qu’elles ne représentent que 30,7 % des frontaliers se rendant en Rhénanie-Palatinat. En Sarre et au Luxembourg, cette proportion est respectivement de 41,2 % et 39,4 %.