En 2021, le secteur des activités de services et de soutien au Luxembourg enregistre la plus forte progression d’emploi

Tous secteurs d’activité confondus, celui des activités de services et de soutien (contenant notamment le travail intérimaire) enregistre au Luxembourg entre 2020 et 2021, l’augmentation du nombre de salariés la plus élevée, tant en valeur absolue (+ 5 990) qu’en relative (+ 21,9 %). Cette augmentation contraste avec le recul considérable observé entre 2019 et 2020 (- 5 370 salariés) dans le contexte des premières mesures visant à endiguer la propagation du Covid-19 et le ralentissement induit de l’appareil productif. Ces évolutions montrent très bien le mécanisme qui lie la conjoncture économique et la dynamique de ce secteur. Ce phénomène n’est toutefois pas propre au Grand-Duché, au sein de toutes les composantes de la Grande Région les salariés du secteur du travail intérimaire ont enregistré des évolutions similaires.

Au Luxembourg les frontaliers salariés dans ce secteur d’activité représentent la part majoritaire (56,5 % en 2021), à l’instar d’autres secteurs tels que l’industrie manufacturière par exemple. Parmi les flux de frontaliers, ceux originaires de France constituent plus de 77 % des effectifs en 2021, soit 14 550 salariés. Cette pratique est particulière à ce groupe puisque les frontaliers originaires de Belgique et d’Allemagne ne représentent que respectivement 14,8 et 8,0 %. Ainsi, au cours de la pandémie, ce sont les frontaliers français qui enregistrent les évolutions les plus élevées – entre 2019 et 2020 leur nombre recule de 3 260 personnes et entre 2020 et 2021 il augmente de 3 490.

Malgré l’apparente bonne santé économique liée à la reprise des activités et dont l’augmentation des effectifs dans le secteur du travail intérimaire en est l’un des indicateurs, il ne faut pas oublier la persistance du chômage de longue durée au sein des composantes la Grande Région (voir la newsletter IBA·OIE de mars 2022).