Les flux de travailleurs frontaliers au sein de la Grande Région en 2019 conservent les mêmes proportions et grandes dynamiques d’évolution que les années précédentes.
Ainsi, le marché du travail luxembourgeois reste toujours plus attractif pour les travailleurs des pays alentour et fournit du travail à 78 % des 248 850 frontaliers en Grande Région. L’ancienne région Lorraine, quant à elle, est la composante où réside plus de la moitié des travailleurs frontaliers du territoire grand-régional (52 %).
Une analyse par composante de la Grande Région nous dévoilent quelles régions ont accueilli en 2019 davantage de travailleurs frontaliers par rapport à l’année précédente, et celles dont l’évolution a été négative.
Le Luxembourg a enregistré une hausse du nombre des salariés provenant de toutes les autres composantes de la Grande Région : + 3,4 % depuis la Rhénanie-Palatinat, + 3,7 % depuis la Sarre et la Wallonie et enfin + 6,5 % depuis la Lorraine.
En ce qui concerne les résidents en Lorraine travaillant dans une autre composante de la Grande Région, ils étaient 4,5 % en moins que l’année précédente à travailler en Sarre, 7,7 % en plus en Rhénanie-Palatinat et 1,9 % en moins en Wallonie. Les frontaliers travaillant en Lorraine en provenance des autres composantes ou pays de la Grande Région ne peuvent pas être représentés sur la carte en raison de l’absence d’une source statistique les collectant de manière fiable.
Comme indiqué plus haut, les composantes allemandes (Sarre et Rhénanie-Palatinat) sont caractérisées par un nombre toujours plus important de personnes se rendant quotidiennement au Luxembourg pour y travailler. Dans le sens inverse des flux, lorsque l’on fait la somme des frontaliers français, belges et luxembourgeois ayant un emploi côté allemand, on constate que ces deux marchés perdent en attractivité (Sarre : - 4,3 % ; Rhénanie-Palatinat : - 2,2 %).
Enfin, le nombre de travailleurs frontaliers sortants de Wallonie vers les autres composantes grande-régionales a continué d’augmenter tandis que celui des frontaliers venant travailler dans la composante wallonne a légèrement baissé (+ 2,9 % contre - 0,3 %)
Les différents marchés du travail en Grande Région restent donc fortement imbriqués à travers les flux de frontaliers entrants et sortants dont l’importance varient fortement selon les marchés d’origine et de destination.