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1. Entre 2012 et 2022, près de 40 000 demandeurs d’emploi en moins en Grande Région
En 2022, on comptait en Grande Région, près de 40 000 demandeurs d’emploi de moins par rapport à 2012, ce qui représente un recul de près de 7 %. Toutefois, cette moyenne grand-régionale cache des différences importantes parmi les composantes. En effet, en observant le détail des régions, on remarque que c’est en Wallonie que le recul est le plus important avec -17,0 %, soit un recul de plus de 42 000 demandeurs d’emploi. A l’inverse, ce nombre augmente de 8,1 % en Lorraine, soit une augmentation de près de 13 000 personnes.
La période de 2012 à 2014 est caractérisée par une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi dans l’ensemble de la Grande Région avec des variations importantes selon les régions, en lien notamment avec la crise de la dette dans la zone Euro. Par la suite, et jusqu’à la crise sanitaire, la tendance était largement à la baisse en Grande Région, à l’exception de la Lorraine dont le nombre de demandeurs d’emploi reste élevé sur toute cette période. Le pic lié à la crise sanitaire est toutefois absorbé rapidement, puisque dès l’année 2021, le nombre de demandeurs d’emploi diminue et poursuit son recul en 2022.
Sur la période plus récente 2019-2022, l’évolution du chômage est également positive puisque le nombre de demandeurs d’emploi recule de 1,2 %, soit environ 6 150 personnes. Ce recul est porté quasiment exclusivement par la Lorraine, dont le nombre de demandeurs d’emploi recule de 13 000 personnes. À l’inverse, la Rhénanie-Palatinat et la Wallonie enregistrent les augmentations les plus importantes, avec respectivement 4 800 et 2 700 personnes supplémentaires. Cette tendance est confirmée par l’observation des données mensuelles du nombre de demandeurs d’emploi recensées jusqu’en aout 2023. On y observe une augmentation partout, sauf en Lorraine.
La polycrise, qui traverse actuellement les pays de l’UE, affecte différemment les marchés de l’emploi, selon leur résistance à l’inflation des prix, au coût de l’énergie, aux difficultés d’approvisionnement, etc. L’Allemagne, dont l’économie repose en grande partie sur l’exportation de biens manufacturés (une branche particulièrement consommatrice d’énergie), a subi le recul dynamique de ses partenaires commerciaux. La France a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage après des difficultés d’offres en 2022, ce qui a notamment soutenu les exportations. Au Luxembourg, le nombre accru de faillite d’entreprises au 3ème trimestre 2023 a engendré une hausse des pertes d’emplois, en particulier dans les secteurs de la construction, de l’HORECA et du commerce.
2. IBA·OIE à la recontre du ECBMN à Berlin
Réunis à Berlin les 19 et 20 octobre, les partenaires du réseau ECBMN (European Cross-Border Monitoring Network) ont participé à un atelier visant à traiter plusieurs thématiques, dont celles de la mobilité sur les marchés du travail transfrontalier, les aires fonctionnelles transfrontalières et les systèmes d’observation transfrontaliers. L’IBA·OIE a pu présenter ses derniers travaux relatifs à la mesure des flux de frontaliers entrants en Grande Région, et notamment la collaboration avec les services de l’INSEE et de la Région Grand Est pour estimer le nombre de frontaliers entrants dans la région Grand Est et la Lorraine.
Les participants ont également pu avancer sur d’autres sujets, tels que l’identification de défis communs et de possibles synergies entres les structures présentes. Ils ont enfin organisé une feuille de route pour l’année 2024, en définissant les besoins et les priorités à traiter.